L’antre est un espace temps de rencontre, de complot, d’intimité, d’exploration et de rituels. C’est à ou se trame les soins, les replis avant de sortir dans le monde, sous la forme d’action relationnelles, de performances ou d’installations.
L’Esthétique Relationnelle des Systèmes d’Exploitation est un projet de recherche et de création en art relationnel, qui s’intéresse aux formes de dominations contemporaines (techniques, économiques et culturelles) et suggère des propositions oniriques et critiques sous la forme d’installation, de danse d’improvisation et d’interventions relationnelles. S’inscrivant dans une perspective féministe, le projet rassemble principalement des femmes porteuses d’un discours anticapitaliste, anti-hégémonique, écologiste et impliquées dans la culture hackeur. L’interdisciplinarité du collectif est approchée comme une occasion d’enrichissement mutuel et de partage de nos langages.
L’antre de l’ERSE constitue ainsi la métaphore de ces rencontres, qui peuvent tant avoir lieu sur le mode de la résidence de création ou de l’atelier que de l’immixtion de pratiques d’art relationnel dans des contextes d’arts numérique, de recherche en Sciences Technologies et Société, ou dans le milieu hacker. L’antre de l’ERSE met notamment en relation des hackeur.euse.s, des usagères, des danseur.euses, des chercheur.euses et des objets communicationnels, et de façon générale, des humains et des ordinateurs. Elle suggère des rencontres, des traductions et des explorations collectives sous forme d’explorations sensibles, d’ateliers relationnels et de performance collective.